Alors que l’hivernage se rapproche à grands pas, les équipes de foot reprennent peu à peu le chemin des terrains d’entrainement pour aborder au mieux les prochaines «navetanes». Le cas avec «L‘espoir», l’une des 4 équipes de Colibantan. Une équipe qui en 2013 a tout gagné.
En 2013, l’Espoir a bien mérité son nom. Plus qu’un espoir en vérité, mais une promesse devenue réalité. Au grand désespoir – d’ailleurs – de ses concurrents. En remportant 3 titres, les «navetanes», «la coupe du PCR» et «la coupe du Directeur du Crédit Mutuel», les joueurs de l’Espoir conduites par le dynamique et fougueux entraineur Lamine Yock -alias Douaring pour les gens du coin- n’ont laissé que des miettes à leurs adversaires. Une satisfaction pour l’entraineur en question, membre de l’Espoir depuis la création en 2004, mais promu entraineur seulement en 2013. « On a vécu une saison exceptionnelle », confirme Douaring.
2 conditions minimum pour réussir
Une réussite due selon lui à plusieurs raisons. « Pour qu’une équipe gagne, il faut d’abord une vraie équipe au sens fort du terme. Avec des gens qui se respectent, qui ont envie de réussir quelque chose ensemble. Le foot, c’est un sport collectif, si on n’avance pas tous ensemble avec une seule idée, de servir l’intérêt collectif, ça ne peut pas marcher.» Et Douaring d’évoquer la saison 2012 catastrophique. « L’équipe avait fini dernière, minée par des querelles internes, toute l’énergie des joueurs et de l’encadrement se dispersant dans des conflits» La seconde raison de la réussite : le travail. « Rien ne s’acquiert sans un minimum de sacrifices et de travail », témoigne Douaring. « L’année passée, on a tenu 2 séances d’entrainement par jour durant le ramadan. Puis 1 séance quotidienne le soir ensuite, après les travaux champêtres ». Une préparation difficile sur un terrain de fortune sur le bord de la Sandougou. Mais une sueur collective qui a forgé l’esprit d’équipe et l’envie de se dépasser.
Des joueurs vifs et techniques
Autre satisfaction de l’entraineur et de ses deux adjoints, Souleymane Sylla et Boucar Thiam, la qualité des joueurs. « Quand une équipe joue ensemble avec un bon esprit, c’est déjà l’assurance de se faire plaisir et de réussir », explique Douaring. « Quand au sein d’un tel effectif, on a la chance de posséder des joueurs avec du talent, ça facilite encore davantage l’atteinte des objectifs » poursuit l’entraineur. « L’un de nos joueurs, Moro Kane a été élu meilleur joueur du championnat. Il faut aussi citer Ibrahima Soussokho, un joueur rapide et particulièrement adroit devant les buts que l’Espoir souhaite garder pour la saison à venir. Sans oublier non plus, l’emblématique capitaine de l’Espoir, Mustapha Dabo, un joueur tout en pugnacité et en vivacité.» Et Douaring d’insister sur le fait que la réussite de l’équipe est d’abord une réussite collective.
Une bonne saison de Navetanes
Le coach de l’Espoir n’oublie pas non plus de citer ceux qui ont permis que la saison de football se passe bien. A l’instar du Président des jeunes de Colibantang, Boucar Ly qui a tout fait avec ses adjoints pour que l’organisation soit parfaite. Mais aussi le bon esprit sportif de toutes les équipes locales : Bok-diam, Sonatel et Nianing. « Important à souligner car la compétition de football – même si on a tous envie de gagner – doit rester une fête qui rassemble tout le village » témoigne Douaring. Et de remercier également ceux qui ont apporté leur contribution matérielle : Moro Yock (un ressortissant des Etats-Unis), le Président de l’Espoir Colibantan, Kalipha Athie. Mais aussi les jeunes scouts français qui ont fait don d’un ballon. Et enfin, le 12éme homme : les supporters, hommes, femmes et enfants qui n’ont jamais cessé les encouragements. « Cette année, on a vu des scène inédites, comme 3 aînés danser, alors qu’on ne les voit jamais comme cela : Fodé Athie, Samba Camara et Kalipha. On a donné du bonheur aux gens et on a qu’une envie, c’est de leur en donner encore davantage pour cette saison 2014 ».
De Colibantan aux Diambars
En attendant, l’équipe se prépare. Avec un effectif de 50 joueurs, tous les espoirs sont permis. Avec des jeunes pousses prometteuses également, comme le jeune Kemo -12 ans- qui va participer prochainement aux sélections du prestigieux centre de formation des Diambars. Un rêve, un «Espoir», mais dans tous les cas, l’attachement à 2 devises. L’une propre au club : «L’union des coeurs et des esprits», et l’autre empruntée au Football Club de Nantes – lequel a apporté à plusieurs reprises un soutien matériel aux équipes de Colibantan – «Celui qui renonce à être meilleur cesse déjà d’être bon». A bon entendeur salut !
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